Ce mandat consistait au réaménagement d’un bâtiment existant, un entrepôt négligé datant des années 1950 au cœur de l’arrondissement du Sud-Ouest de Montréal, en vue d’y relocaliser l’ensemble des bureaux de Lemay. Le bâtiment pouvant faire l’objet d’un agrandissement futur nécessitant une mise aux normes sismiques, la conception du système de résistance aux charges latérales du bâtiment futur a été réalisée durant le réaménagement pour assurer sa faisabilité.

À l’entrée principale du bâtiment, une nouvelle structure en acier a permis la construction d’un emmarchement en béton avec une rampe intégrée en angle. De plus, une nouvelle ouverture dans le plancher existant a été requise afin d’intégrer le nouvel escalier architectural entièrement construit en béton. Au niveau du toit, une analyse de capacité structurale a été requise pour l’intégration de 600 nouveaux panneaux solaires photovoltaïques. Finalement, une portion du sous-sol a été excavée afin de permettre la création de la nouvelle agora.

Le bâtiment répond aux certifications environnementales LEED Platine et Fitwel, les deux normes les plus exigeantes, en plus d’une consommation énergétique net-zéro et d’une pratique zéro carbone.

Principaux défis relevés :

• Le principal défi de ce projet a été la transformation des planchers existants afin d’accommoder les nouveaux espaces de bureaux. Ces transformations ont pris la forme, entre autres, d’ouvertures, d’escaliers et un accueil à aire ouverte.
• La circulation verticale principale est assurée par deux escaliers en béton superposés au design architectural explicite. L’intégration de ces éléments a été un enjeu particulier en raison du manque de données par rapport à la capacité de la structure existante.
• L’entrée principale du Phénix est située dans l’ancien débarcadère du bâtiment afin de créer une entrée accueillante à espace ouvert et qui fait face à la station de métro Lionel-Groulx. Le défi de cette transformation a été la démolition de la dalle structurale existante pour permettre la construction d’une nouvelle dalle de béton intégrant des marches et une rampe d'accès à angle pour permettre la circulation entre l'élévation de la rue et le niveau du débarcadère existant – une différence d’élévation de l’ordre de 1 m (3 pi).
• Une analyse de cycle de vie a également été effectuée afin de déterminer les avantages à transformer un bâtiment existant au lieu de procéder à la construction d’un bâtiment neuf.   

Solutions et innovations dignes de mention :

• Afin d’accommoder les nouvelles ouvertures pour les escaliers, des renforts en charpente d’acier ont été requis. Ces renforts étaient composés de poutres en acier, connecter par des plaques et ancrages aux chapiteaux existants des colonnes. Une procédure particulière de fabrication de ces plaques a été appliquée en raison de la forme conique des chapiteaux.
• Puisque les deux escaliers architecturaux en béton superposés ont une très grande portée (environ 10 m ou 33 pi), une attention particulière leur a été accordée dans leur conception.
• L’escalier architectural entre le rez-de-chaussée et le deuxième étage intègre une poutre en acier à mi-portée afin de réduire l’épaisseur de la dalle le composant. Cette poutre est noyée dans le palier central de la volée d’escalier étant donné que la hauteur libre disponible sous ce dernier était très limitée.
• L’escalier entre le niveau 2 et le niveau 3 est construit d’une seule coulée sur une longueur d’environ 10 m (33 pi). Ceci a été rendu possible en utilisant une haute poutre en béton armé qui soutient le poids de l’escalier et pour laquelle nous avons limité les déflexions au maximum dans les critères de conception. Cette haute poutre, qui sert également de garde-corps, a été coffrée en forme de trapèze afin d’y donner encore plus de caractère architectural. Finalement, puisque l’escalier est en béton apparent, une attention particulière au coffrage a été apportée afin de lui donner la meilleure finition possible. 

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Distinctions :